La notation des couleurs en optique

Il est utile de présenter la définition des couleurs et leurs codifications telles qu’elles sont utilisées en optique pour lire plus facilement les graphiques de spécification optiques ou les rapports de test de métrologie.

Les opticiens utilisent la dénomination qui vient des lignes de Fraunhofer, le prolifique physicien Allemand qui a entre autres découvert les raies d’absorption des éléments dans le spectre solaire.

Ces raies correspondent aux raies d’émissions des éléments ionisés. Cette définition est particulièrement adaptée à l’astronomie car les nébuleuses à émission par exemple émettent selon ces raies.

Les optiques sont également optimisées en fonction de ces raies d’émission. En général, elles donnent les meilleures performances pour la ligne e (mercure) qui correspond à peu près à la sensibilité maximale de l’œil en couleur (cônes, 550nm).  Pour l’astronomie la sensibilité maximale de l’œil en vision nocturne (bâtonnets, 510nm) est donc décalée vers le bleu et les optiques peuvent être optimisées pour la ligne F (H Beta).

Les raies pour lesquelles sont donc optimisées les optiques sont les lignes F, e, D et C.

F : 486nm, bleu. Hydrogène Béta

e : 546nm, vert. Mercure

D : 589nm, Jaune. Sodium I et II

C : 656nm, Rouge. Hydrogène Alpha

En général, les optiques sont aussi testées sur des longueurs d’onde proches de ces lignes. Elles sont néanmoins un peu différentes selon les caractéristiques des lasers utilisables. Par exemple le rouge est plutôt testé à 632 (laser HE-NE), 635 ou 650nm (diodes). De même le bleu est plutôt testé à 473nm (laser DPSS), le violet à 405nm (diode Bluray) et le vert à 532nm (laser DPSS) ou 550nm.

L’optimisation d’une optique sur des longueurs d’onde intéressantes pour les sujets à photographier en astrophotographie peut être un critère important dans le choix d’un réfracteur.